Mirari est le premier long métrage de Jérémie Brunel. On y suit Arthur, un ado en décrochage scolaire qui s’isole et photographie le monde comme pour en stabiliser les contours. Quand ses parents veulent liquider l’ancien magasin de son grand-père, Arthur s’y réfugie et décide d’en préserver l’héritage, coûte que coûte. Ses journées se rythment d’images, de rituels et de repères sensoriels qui l’aident à composer avec un réel trop bruyant. Au fil des rencontres et des heurts familiaux, le film suggère — sans le nommer — un fonctionnement neuroatypique proche du spectre autistique : besoin de routine, surcharge, hyper-attention aux détails. La photographie devient son langage, sa manière d’apprivoiser l’imprévu. Entre mémoire, illusions et perception, l’initiation d’Arthur éclaire la fragilité de nos attaches : un lieu peut disparaître, une lignée peut s’effriter mais un seul regard peut sauver.  La vie y apparaît précaire mais tenace, faite d’ajustements minuscules qui valent actes de courage.
Arthur saura t’il transformer l’héritage en promesse ?